Une riche aventure pour nos seniors féminines
Coupe de France départementale

Une riche aventure pour nos seniors féminines

Benjamin Adam n’a cessé de le répéter à ses joueuses : la Coupe de France est l’une des meilleures expériences pour une joueuse, tant sur le plan handball que sur le plan émotionnel et les souvenirs. Après une élimination très précoce l’année dernière, elles avaient une revanche à prendre. Entre notre équipe de sénior en haut du classement départemental et une équipe de U18 féminines remplie de dernière année trônant elles aussi au sommet des classements régionaux, les étoiles étaient alignées pour espérer aller loin dans cette compétition.

Depuis un an et demi je les tanne pour la jouer à fond, je crois qu’elles ont compris ce week-end pourquoi !

Après un premier tour plus que facile (victoire sur forfait de HBC Sanvignes), l’équipe s’est ensuite abonnée aux émotions fortes avec trois matchs tous joués à un but d’écart…

En effet, le deuxième tour ne fut pas de tout repos pour nos féminines, recevant l’entente Creusot Torcy Montchanin Handball, équipe très solide de haut tableau de l’autre poule départementale bourguignonne. Avec un effectif restreint, un retard de 7 buts à la 28e et surtout la grave blessure de notre arrière Emma Bruneau en début de 2e mi-temps, les filles auraient pu sombrer mais elles ont fait face ensemble et réalisé une de leur meilleure mi-temps de leur jeune existence, pour finalement s’imposer d’un but.

Premières émotions mais pas les dernières, les seniors aimant jouer avec nos cœurs…

Jackpot (ou pas), le troisième tour s’est présenté sous forme de tournoi à 3 équipes pour tenter de se qualifier en 32e de finale. Face à elles, 2 équipes expérimentées : Handball Yzeure, leaders de leur poule et encore en Prénationale l’année dernière (9es sur 12) et Handball Ceyrat, à la seconde place dans leur championnat (tout comme nous).

L’affaire s’annonçait ardue mais pas impossible.

C’était sans compter sur les conditions de jeu, compliquant bien la chose : un terrain minuscule (un 36/16 ???) qui ne nous permettait pas de mettre en place notre jeu rapide et nos décalages aux ailes favorisant la dimension physique de nos adversaires (il manquait quelques centimètres à nos usonistes), une température très très fraîche (carrément glacial même), un public très nombreux et pas forcément adepte des couleurs neversoises, et un arbitrage limite par moment.

Le premier match face à Ceyrat nous a mis dans le bain. Une équipe rugueuse et bien expérimentée, qui n’a jamais rien lâché malgré avoir couru après le score tout le match.

Nos joueuses ont compté jusqu’à 5 buts d’avance grâce à une défense imperméable, un jeu rapide et une vitesse de balle en attaque placée. Néanmoins, des décisions arbitrales et plusieurs exclusions ont permis à Ceyrat de revenir à un but et d’y croire. Pas question de lâcher ce match : nos joueuses se sont finalement imposées d’un but (16-17) sur un énorme arrêt à 6 m (ou 5 m dans ce gymnase soyons clairs…) de notre gardienne à la dernière seconde !

Seconde émotion, mon cœur étant déjà au fond du trou.

Après 2 h d’attente emmitouflées pour parer le froid et surtout avec l’adrénaline redescendue, il a fallu se remobiliser pour la finale du tournoi contre Yzeure, large vainqueur de Ceyrat. Les filles attaquaient le match pied au plancher, bien décidées à ne pas se faire malmener. Yzeure, avec un 6 beaucoup plus physique, nous proposait une défense rugueuse mais les filles ont su pallier leurs difficultés et trouver des solutions en attaque placée. Notre défense, suppléée d’une gardienne efficace, continuait de faire des merveilles dans une ambiance électrique : 2 buts d’avance pour l’USON à la mi-temps. Au retour des vestiaires, avec la fatigue, les blessures et le manque de rotation sur la base arrière, la dynamique s’est malheureusement inversée et Yzeure reprend le match en main. Un 2 minutes fatal (encore un...) à 5 min du terme va leur permettre de créer un mini-break de 2 buts, rédhibitoire. Jusqu’au bout, les filles de Benjamin Adam ont poussé ensemble mais ont échoué avec le plus petit des écarts : 1 but (14–13).

Une dernière grande émotion, beaucoup plus amère et cruelle celle-ci. La coupe de France les décuple ! Nous n’étions peut-être pas la meilleure équipe, la plus physique ni la plus expérimentée c’est sûr, mais nous avons compensé cela par une énergie collective. Je tiens à féliciter mon groupe et j’espère qu’elles sont fières d’elles (je le suis en tout cas).

Le coach s’avère satisfait de l’équipe et du parcours réalisé par chacune, et nous ne pouvons que le lui accorder : une défense solide (seulement 30 buts encaissés en 1h40 de jeu sur ce troisième tour, dont 10 en étant en infériorité numérique…), un groupe soudé sur le terrain comme sur le banc. Elles se sont battues ensemble jusqu’à la dernière seconde, avec leurs armes.

Bien sûr, le dernier match laisse de nombreux regrets, tant à moi qu’aux joueuses et au public venu nous soutenir (merci à eux !). Mais le seul que je ne voulais pas avoir, je ne l’ai pas : celui d’être passé à côté de l’événement.

Nous retenterons notre chance l’année prochaine.

Merci aux U18 féminines d’être venues prendre part à cette aventure (découvrant le monde sénior pour certaines), en espérant qu’elles repartent avec de bons souvenirs. Elles se sont parfaitement intégrées au collectif et ont toutes apporté leur pierre à l’édifice.

Merci aussi à Yzeure pour l’accueil chaleureux (à l’inverse des douches, qui ont fait office de séance de cryothérapie à la sortie du tournoi pour revigorer nos joueuses).

Place désormais aux fêtes de fin d’année pour nos équipes et surtout aux vacances qui tombent à pic pour se reposer (c’était quand même leurs 15e et 16e match depuis septembre). Rendez-vous en janvier avec le championnat où tout reste encore possible !